30 ans après leur mise en service, les clapets du Seuil en Maine font l’objet d’une rénovation

Le seuil en Maine :
Cet équipement est géré par le Département de Maine-et-Loire.
Cet ensemble est composé d’une écluse, d’une passe à poisson et d’un barrage mobile sur la Maine.
Long de 105 mètres, ce seuil comprend en particulier quatre clapets mesurant chacun un peu plus de 25 mètres et pesant 15 tonnes.
Chaque clapet est commandé par un vérin hydraulique qui actionne un système de câble avec poulie.  Les mouvements du clapet sont commandés soit manuellement, à partir des armoires électriques, soit par système informatisé qui reçoit en continu des mesures de niveau d’eau en amont et aval du seuil. Le système signale immédiatement tout incident à l’exploitant.
Les centrales hydrauliques, les armoires électriques et les organes de commande des clapets sont accessibles pour les vérifications et la maintenance par la galerie de visite sous-fluviale.

Historique :
Construit entre septembre 1992 et juin 1994, le Seuil en Maine permet de maintenir le niveau des eaux de la Maine lorsque la Loire est basse. Cet abaissement peut en effet entraîner un certain nombre de perturbations économiques et écologiques sur la rivière qui traverse Angers, mais également sur les bassins de la Mayenne et de la Sarthe.
Cette situation peut par exemple être à l’origine de difficultés de franchissement des écluses de Cheffes-sur-Sarthe ou de Montreuil-Juigné. Par ailleurs, l’absence d’eau dans les boires ou sur les berges est un élément perturbateur pour la faune, en particulier pour les frayères à Brochet. Enfin, cet assèchement peut provoquer des dégâts sur les fondations de certains ouvrages comme les ponts ou les quais.
Pour éviter ces situations, un seuil mobile de 105 m a donc été construit et mis en service en 1994. Il permet la régulation de la ligne d’eau sur la Maine et maintient une côte constante en amont sur la Sarthe jusqu’à l’écluse de Cheffes-sur-Sarthe, sur la Mayenne jusqu’à l’écluse de Montreuil-Juigné et également sur le Loir jusqu’au barrage de Pont à Briollay.
Le seuil est actif du 1er mai au 15 novembre, c’est-à-dire pendant la période privilégiée pour la navigation.
En dehors de cette période, la côte de la Maine suit celle de la Loire. Le niveau peut même dépasser le clapet et les écluses lors des crues.

Les travaux :
L’objectif de l’opération est de contrôler successivement l’état de chaque clapet et de procéder à des travaux d’entretien si nécessaire.
Le clapet n°1 a été mis hors d’eau ce jeudi et a été nettoyé en vue d’une inspection poussée de la structure, des soudures et de la peinture.
Un fois le clapet retiré, il va être envoyé dans une entreprise spécialisée des Verchers-Sur-Layon afin tout d’abord de procéder à un décapage par sablage. Les zones corrodées identifiées feront l’objet d’une remise en état. Enfin, le clapet sera entièrement repeint.
Ces travaux permettront de prolonger la durée de vie de cet ouvrage de 20 à 25 ans minimum.  
Les clapets n°2, 3 et 4 feront l’objet d’interventions similaires qui doivent s’échelonner jusqu’en 2027.
Pour le premier clapet, le coût global de l’intervention est estimé à 352 000 €.
À noter que c’est La Verchéenne, une entreprise des Verchers-Sur-Layon, qui a été retenue pour effectuer les opérations de levage et de nettoyage de ces clapets.

Le service Domaine public fluvial du Département de Maine-et-Loire :
Ce service est en charge des 250 kilomètres de cours d’eau domaniaux gérés par le Département. Les rivières concernées étant la Maine, la Vielle Maine, le Loir, la Sarthe, la Mayenne et l’Oudon. Au total, seize écluses sont réparties sur ce réseau, avec sur l’année 2023, 16 685 éclusages. 23 agents travaillent dans ce service, plus une dizaine de contractuels en renfort l’été pour le service des écluses. Le budget annuel pour les opérations courantes d’entretien se monte à 600 000 euros. Celui pour les investissements atteignant 3 millions d’euros.