Que représente pour vous le Festival d’Anjou ?
Lorànt Deutsch : « Un souvenir vraiment enchanté. J’ai grandi à Sablé-sur-Sarthe, où j’ai gardé de nombreux amis. Quand je suis venu jouer « Le Songe d’une nuit d’été », j’étais heureux de retrouver des souvenirs d’enfance avec ma réalité d’acteur. J’ai rarement tourné un film ou travaillé dans ma région, et là, grâce au Festival d’Anjou, j’ai pu travailler dans ce qui a été mes terres de jeunesse, mon terrain de jeu. C’est une région qui est pour moi riante et joyeuse. »
Parlez-nous un peu de la pièce « Irma la Douce » ?
L. D : « Elle a été jouée à Paris cet hiver. C’est un spectacle magnifique, qui redonne des couleurs à Paris. On a traversé des moments difficiles avec les événements tragiques qui ont ensanglanté la capitale, on était en plein dedans quand on jouait. C’est un spectacle qui réenchante la ville. Il montre que Paris est aussi une ville heureuse, paradisiaque et que ce n’est pas toujours l’enfer. »
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le personnage de Nestor ?
L. D : « Nestor me ressemble. Il a un style parisien, il parle l’argot, il a un côté « popu ». Et en plus, il est amoureux d’Irma qui ressemble diaboliquement à ma femme. »
Irma est interprétée par Marie-Julie Baup, votre femme à la ville. Est-ce compliqué de jouer en couple ?
L. D : « Non, comme partenaire de jeu, Marie-Julie Baup est exceptionnelle. Et puis, dans la pièce, elle tombe exclusivement amoureuse de moi. C’est un plaisir que de jouer l’amour avec elle. Nous sommes mariés depuis sept ans, cela fait du bien de s’éloigner du quotidien pour se retrouver sur scène à parler d’amour. En plus, j’ai des musiciens pour m’aider à déclamer mon amour à ma femme tous les soirs ! »