Lundi 9 et mardi 10 décembre, le Département de Maine-et-Loire, via le service domaine public fluvial et en collaboration avec les apprenants du Centre de Formation Professionnelle du Fresne, a planté 300 mètres de ripisylve le long de la Sarthe. La ripisyle est l’ensemble de la végétation nécessaire à la protection des berges de rivières, permettant d’éviter leur érosion et favoriser le développement de la biodiversité.
Sur la commune de Briollay, 85% des bords de la Sarthe sont dépourvus de végétation. Cela pose un vrai problème d’érosion, d’appauvrissement de la biodiversité, de réchauffement de l’eau et d’une baisse de l’attractivité pour le tourisme.
Pour répondre à ces problématiques, le Département mène diverses opérations le long de la Sarthe, entre l’écluse de Cheffes jusqu’à sa confluence avec la Mayenne.
Une opération de renaturation à Briollay
Le Département procède à de la revégétalisation via trois méthodes : le maintien de la végétation spontanée en arrêtant la fauche, la plantation de boutures de saules en berge dans les secteurs les plus exposés à l’érosion et la plantation de ripisylve le long des cours d’eau.
À Briollay, le Département a entrepris un chantier complet de plantation. Il s’agit de favoriser la reprise spontanée de la végétation sur la rive gauche de la Sarthe et de planter de la ripisylve.
Afin d’accélérer la reprise des ligneux, le chantier s’est déroulé les 9 et 10 décembre 2024. Il devait initialement durer trois jours, mais la montée des eaux, en raison des récentes pluies a empêché davantage de plantation pour le moment. Sur un linéaire de 300 mètres, des arbres et arbustes ont été plantés. L’objectif à terme est de réaliser un total de près d’un kilomètre de plantations.
François Letourmy, Technicien rivières au Département, explique : « Les nouveaux plants de ripisylve sont issus de cultures locales et sont particulièrement adaptés aux bords de cours d’eau. Ces espèces résistent bien à la force érosive du courant et maintiennent les berges de ces rivières navigables. La ripisylve favorise l’ombre et la fraîcheur, indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique. Enfin, elle constitue un excellent habitat pour la biodiversité environnante ».
Un chantier en partenariat avec Le Centre de Formation Professionnelle du Fresne
Ce chantier est confié au Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA) du Fresne dans le cadre d’un chantier école. Une dizaine d’apprenants ont planté des plants d’essences locales adaptées aux bords de cours d’eau : Fresnes, Peupliers noirs, Aulnes glutineux, Sureau noir… Afin de limiter la concurrence des herbacées, une toile biodégradable a été disposée sur l’ensemble du linéaire de plantation.
Parmi les apprenants, des paysagistes, mais aussi des personnes en reconversion comme Lola, anciennement comédienne : « Je voulais faire quelque chose de concret, au vu de la situation environnementale ».
Pour Marie-Jo Hamard, Présidente de la commission transition écologique, « Le Département est fier de s’associer avec le Centre de Formation du Fresne pour préserver la biodiversité dans le Maine-et-Loire. Les équipes du Département entretiennent, valorisent et protègent les 250 kms de rivières du Domaine public Fluvial qui parcourent le territoire. Les conditions climatiques sont très changeantes ces dernières années, mais la collectivité sait s’adapter et agir pour continuer à faire de l’Anjou un territoire où il fait bon vivre. »
Le coût des travaux
Le coût total de l’opération est limité à 3 300€ TTC grâce à la réalisation d’un chantier-école. Cette opération est subventionnée à hauteur de 80% par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région des Pays de la Loire.
Un plan sur trois ans
Les secteurs concernés par ces actions sont définis en concertation avec les collectivités locales, gestionnaires de chemins en bord de Sarthe, et les exploitants agricoles.
Ces travaux de restauration écologique sont soutenus financièrement par l’agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région des Pays de la Loire à travers le Contrat territorial eau des Basses Vallées Angevines et de la Romme (CT Eau BVAR).
Plusieurs opérations pour la reconquête de la ripisylve de la Sarthe à l’aval de Cheffes sont programmées pour un budget de 42 000 € TTC sur la période 2024-2026.
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