Article publié dans le magazine Anjou&Vous de mars 2022
On parle beaucoup, ces dernières années, de la nécessité de « manger local ». Comment accompagnez-vous cette aspiration ?
C’est une ambition qui se construit plus qu’elle ne se décrète. Dans le « consommer local », il y a la notion forte de proximité : nous nous attachons à mettre en lien les producteurs, les filières et les consommateurs. C’est vrai pour la vente directe, avec par exemple le dispositif Bienvenue à la ferme, mais aussi pour les collectivités que nous pouvons accompagner dans la valorisation des produits locaux dans les restaurants scolaires, avec la plateforme Approlocal qui met en relation les producteurs et les cuisines des collectivités. Elle est d’ailleurs proposée depuis la rentrée dernière à tous les collèges de l'Anjou. Nous pouvons toujours progresser mais en restant vigilants sur deux points : l’adéquation entre l’offre et la demande et la juste rémunération des exploitants.
Un autre enjeu fort est la promotion de pratiques responsables, comme l’agroécologie. Quelle est votre politique en la matière ?
L’agroécologie, c’est se servir des fonctionnalités du vivant pour conduire sa production. C’est une pratique poussée de l’agronomie, qui implique une connaissance fine des écosystèmes et du fonctionnement du vivant. L’agroécologie s’applique à toutes les agricultures : conventionnelle comme biologique. La Chambre d’agriculture accompagne les agriculteurs au changement des pratiques par la formation, le conseil et par les groupes: on réfléchit ensemble, on échange, on apprend de ses échecs, on mutualise les expériences, on progresse. C’est tout l’intérêt, par exemple, du réseau ARBRE : il réunit des agriculteurs volontaires pour partager et développer les atouts de la biodiversité dans leurs outils de production. Nous nous appuyons aussi sur nos fermes expérimentales, nous en avons trois en Anjou.
Dans quel contexte agricole ont lieu ces réflexions et actions ?
Le département est un des plus diversifiés de France en matière de production agricole. La part du végétal va certainement augmenter dans les années à venir, par rapport à l’élevage, en raison notamment de la conjoncture. Parmi les enjeux à venir, Il y en a deux qui nous mobilisent particulièrement : le renouvellement des générations et la sécurisation de l’accès à l’eau . Le changement climatique et l’augmentation de la population obligent à une réflexion importante sur le sujet.
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