Quels sont les 11 vaccins obligatoires pour les bébés ?
Entre sa naissance et son deuxième anniversaire, votre enfant doit désormais recevoir de manière obligatoire onze vaccins. Il s'agit de :
- la diphtérie ;
- le tétanos ;
- la poliomyélite ;
- la coqueluche ;
- le virus de l’hépatite B ;
- la bactérie Haemophilus influenzae (à l’origine des méningites) ;
- le pneumocoque ;
- le méningocoque C ;
- la rougeole ;
- les oreillons ;
- la rubéole.
Faut-il une vaccination par le BCG ?
Depuis 2007, la vaccination par le BCG (prévention de la tuberculose) n'est plus obligatoire, mais reste fortement recommandée dans certains cas :
- contact avec des personnes issues de zones endémiques (Afrique, Asie ou Europe de l'Est) ;
- pour les familles prévoyant un voyage avec leur jeune enfant vers ces destinations ou de séjourner dans certaines régions françaises (Région parisienne, Mayotte, Nouvelle-Calédonie ou Guyane).
Jeune maman, si vous êtes concernée, il vous appartient d'informer le personnel soignant durant votre hospitalisation de votre souhait de faire réaliser le BCG à la sortie de la maternité. Vous pouvez solliciter une ordonnance auprès du personnel soignant ou consulter votre médecin pour obtenir cette ordonnance.
Vous pouvez contacter le Centre de lutte antituberculeuse (CLAT).
Plus d'information sur le dépistage de la tuberculose
Calendrier de vaccination obligatoire : quand faire vacciner votre enfant ?
Votre enfant est né avant le 1er janvier 2018
Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018, les vaccins désormais obligatoires étaient déjà vivement conseillés. Il est donc très probable que votre enfant ait déjà reçu ces injections. Vous pouvez le vérifier en consultant son carnet de santé.
À minima, les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires aux âges de 2, 4 et 11 mois. Ils sont exigés pour l’entrée en collectivité (école, crèche, jardin d’enfant…).
Votre bébé est né après le 1er janvier 2018
Pour les enfants nés après le 1er janvier 2018, onze vaccins sont obligatoires avant l’âge de 2 ans : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, le virus de l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae (à l’origine des méningites), le pneumocoque, le méningocoque C, la rougeole, les oreillons et la rubéole.
- Télécharger le calendrier des vaccins obligatoires Télécharger - pdf - 969 Ko
Où faire vacciner votre enfant ?
En consultation en PMI
La vaccination peut être assurée dans les centres de Protection maternelle et infantile répartis sur le territoire, si votre enfant est déjà suivi par un médecin de PMI.
- Les consultations de PMI s’adressent aux enfants de 0 à 6 ans.
- Elles sont assurées par les médecins spécialisés dans la petite enfance, assistés de puériculteurs.
- Les vaccination sont prises en charge par l’Assurance Maladie et le Département. Aucune avance de frais n'est demandée aux familles.
- Il n’est pas nécessaire de venir avec le vaccin en rendez-vous. Il est fourni par la PMI au moment de la séance de vaccination. Vous n’avez rien à apporter.
Trouver un centre de PMI proche de chez vous
Auprès d'un autre professionnel de santé
Votre médecin traitant ou votre pédiatre sont habilités à vacciner votre enfant, de même que les professionnels libéraux ou hospitaliers.
Vaccination et admission en collectivité
Le saviez-vous ? Depuis le 1er juin 2018, les parents souhaitant inscrire en collectivité leurs enfants nés à partir du 1er janvier 2018 (crèche, école, accueil de loisirs, mais aussi assistant maternel) doivent présenter une attestation de vaccination à jour (la page « vaccination » du carnet de santé, ou à défaut une attestation réalisée par un professionnel de santé).
Si l’enfant n’est pas à jour de ses vaccinations, le code de la santé publique prévoit que les vaccins obligatoires soient effectués dans les 3 mois suivants, sinon l'enfant ne peut pas entrer en collectivité (sauf contre-indication médicale dûment justifiée).
Le maintien en collectivité au-delà de 18 mois requiert d’avoir reçu l’ensemble des doses de vaccins obligatoires.
Pour vous faciliter cette démarche, le Département de Maine-et-Loire met à votre disposition un modèle d'attestation, que vous pouvez faire compléter par un professionnel de santé lors de la vaccination.
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Vaccins obligatoires : les réponses à vos questions
Depuis plusieurs années, la couverture vaccinale est insuffisante en France. Des épidémies étant réapparues, le Gouvernement a décidé de rendre obligatoire huit vaccins jusqu’alors seulement conseillés (dans les faits, ces onze vaccins étaient déjà réalisés dans la plupart des cas).
Le système de remboursement ne change pas, il s’étend à tous les nouveaux vaccins. Ils sont remboursés à 100 % (65 % par l’assurance-maladie et 35 % par l’assurance complémentaire).
Non, quatre vaccins suffisent. L'hexavalent (qui inclut diphtérie, tétanos et poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type B et hépatite B), le ROR, le pneumocoque et le vaccin contre les infections à méningocoque de type C.
En soi, il ne s'agit pas d'une nouveauté. Une grande majorité d'enfants français recevaient déjà très largement ces vaccins jusque-là recommandés. Ce sont des vaccins sûrs, très répandus et utilisés depuis longtemps. Leur efficacité et leur absence de danger est prouvée scientifiquement.
Loin de « fatiguer » le système immunitaire du nourrisson, les différentes études réalisées à ce sujet montrent au contraire que les enfants vaccinés ont de meilleures défenses que les enfants non vaccinés, y compris contre des infections sans lien avec les vaccins. Inversement, retarder la vaccination expose à ces risques, sans bénéfice pour la santé de l’enfant.
L'hépatite B se transmet également par l'intermédiaire de petites plaies, d'objets de toilettes piquants ou coupants. De plus, il existe une excellente efficacité vaccinale chez le nourrisson avec une très bonne réponse sérologique supérieure à celle de l’adulte et la durée de protection est longue, ce qui évite les rappels.
Les sels d’aluminium, largement utilisés dans les vaccins depuis les années 1920 sont jugés efficaces et sont très bien tolérés par l’organisme.
Les nombreuses études n’ont jamais fait apparaître de lien de causalité entre l’apparition de la sclérose en plaques et la vaccination contre l’hépatite B.
Parmi les spécialités vaccinales indiquées chez le nourrisson de moins de 24 mois, aucune d’entre elles, n’a, à l’heure actuelle, fait l’objet d’une préoccupation particulière confirmée en termes de sécurité d’emploi, tant à l’échelon national qu’international.