Anjou - Département de Maine-et-Loire
Maine-et-Loire.fr Le Département vous accompagne au quotidien

Antoine Chevrollier : rêves sur grand écran

©Philippe Noisette
  • PORTRAIT

Porté par le succès public et critique de son premier long-métrage, La Pampa, le réalisateur longuéen Antoine Chevrollier a suivi son instinct pour trouver sa place, derrière la caméra.

Temps de lecture :  min.

Article paru dans Anjou Le Mag n°12.

La Pampa. Un coin paumé, une cambrousse en somme, qui n’intéresse que celles et ceux qui y restent. Pour Antoine Chevrollier, un souvenir d’adolescent, chez lui, à Longué-Jumelles : « J’observais le terrain de motocross, derrière un grillage… » Difficile d’imaginer alors que cette pampa deviendrait, trente ans plus tard, le théâtre de son premier long-métrage.

Le théâtre, aussi, d’un succès certain : porté par la présence du comédien Artus au générique, le film d’Antoine Chevrollier a gravi les marches du festival à Cannes, et obtenu entre autres le prix du public, au festival Premiers Plans d’Angers. « C’est une belle histoire, non ? », glisse du bout des lèvres le réalisateur, qui n’aime rien tant que les conter, depuis l’enfance. C’est vrai qu’elle est belle, son histoire. Celle d’un solitaire de toujours, dont le rêve de cinéma se heurte à une forme de déterminisme social.

« J’ai eu très tôt le sentiment d’avoir une sensibilité différente. Mais je m’évertuais à rentrer dans le moule. Ça ne collait pas. »

Au village, à l’école : échecs scolaires, renvois successifs, envies d’ailleurs. Angers, d’abord. « J’ai saigné les fauteuils des 400 coups, Premiers Plans. C’était ça, mon école de cinéma ». Alors imaginez y recevoir un prix… La suite se déroule à Paris, dans le quartier latin. Antoine Chevrollier a 20 ans, peu de sous en poche mais garde un souvenir puissant de cet apprentissage : « Il y avait beaucoup de joie, de l’anonymat, cinq films par jour. Au final, c’est l’inconscience qui m’a permis d’avancer. »

Il participe aux tournages de clips, se voit catapulté premier assistant réalisateur - « un métier auquel je ne connaissais rien »- sur un film… De fil en aiguille, il s’installe sur les plateaux, fait ses classes et réalise des épisodes de séries françaises qui ont le vent en poupe, dans le sillage d’Eric Rochant : Le Bureau des Légendes, Baron Noir… « J’ai eu un bol énorme, qui a longtemps alimenté mon sentiment d’imposteur », assure-t-il. « Mais la plaie commence doucement à se refermer. » Et pour cause : la bascule a lieu avec la réalisation de la série Oussekine, qu’il a imaginée et écrite. Au générique, on y retrouve peu ou prou, à tous les postes, celles et ceux qui l’entourent sur La Pampa.

« Pour me sentir bien, j’ai besoin d’être entouré de gens bienveillants »

Son Anjou préféré :

Biographie

  • 1928. Naissance à Angers
  • 1996. Découvre Premiers Plans et Les 400 Coups
  • 2002. Arrivée à Paris
  • 2016. Devient réalisateur sur la série Canal+ Le Bureau des Légendes
  • 2023. Premier jour de tournage de La Pampa, à Longué-Jumelles

Découvrez la bande-annonce de « La Pampa »

Youtube - Bande-annonce de La Pampa

Retour à la liste des actualités
Retour en haut de la page