Un enjeu écologique sur les bords de rivière
Sur la commune de Briollay, 85% des berges de la Sarthe sont dépourvues de végétation, engendrant des problèmes graves : érosion, appauvrissement de la biodiversité, réchauffement de l’eau et perte d’attractivité touristique. Pour y répondre, le Département conduit diverses actions, de l’écluse de Cheffes à la confluence avec la Mayenne, visant à restaurer les berges grâce à des méthodes adaptées.
Pour préserver les berges de la Sarthe, trois approches sont mises en œuvre :
- Maintien de la végétation spontanée par l’arrêt des fauches,
- Plantation de boutures de saules sur les secteurs les plus exposés à l’érosion,
- Plantation de ripisylve sur les cours d’eau.
Plantation de végétation locale pour protéger les berges
La ripisylve est l’ensemble de la végétation nécessaire à la protection des berges de rivières.
Le chantier de Briollay, concentré sur la rive gauche de la Sarthe, prévoit à terme près d’un kilomètre de plantations. Sur les 300 mètres réalisés, des arbres et arbustes locaux tels que des fresnes, peupliers noirs, aulnes glutineux et sureaux noirs ont été plantés. Afin de limiter la concurrence des herbacées, une toile biodégradable a été installée sur tout le linéaire.
François Letourmy, technicien rivières au Département, explique : « Les nouveaux plants sont issus de cultures locales et résistants à la force érosive du courant. Ils maintiennent les berges tout en offrant un habitat propice à la biodiversité et en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique grâce à l’ombre et à la fraîcheur qu’ils apportent. »
Un plan financé sur trois ans
Le budget sur trois ans (TTC)
L’opération, dont le coût s’élève à 3 300 € TTC, bénéficie d’un financement à hauteur de 80% par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région des Pays de la Loire. Cette action s’inscrit dans un plan de restauration sur trois ans, prévoyant un budget global de 42 000 € TTC pour reconquérir la ripisylve de la Sarthe.
Marie-Jo Hamard, présidente de la commission transition écologique, souligne : « Les conditions climatiques sont très changeantes ces dernières années, mais la collectivité sait s’adapter et agir pour continuer à faire de l’Anjou un territoire où il fait bon vivre. ».
